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Sri Aurobindo (1872-1950)
De retour en Inde en 1893, il demeurera treize années au service de l’État de Barodā, et deviendra le secrétaire personnel du Maharadjah Gaekwar. Par la suite, ils sera sous-directeur du Collège de Barodā. Durant cette période, il apprendra le sanskrit, ainsi que d’autres langues indiennes et étudiera en profondeur tant les problèmes politiques que la tradition culturelle de l’Inde. En 1906, il quitte ses fonctions pour se rendre au Bengale où il prendra la direction du National College de Calcutta et se lancera ouvertement dans l’action politique. Le journal Bande Mataram, dont il est le principal rédacteur, deviendra alors la voix la plus puissante au début du mouvement pour l’indépendance de l’Inde.
Arrêté en 1908, il passera un an en prison et sera acquitté en mai 1909, faute de preuves. Dans la solitude de sa cellule, il aura de nombreuses expériences spirituelles qui l’amèneront à une approche nouvelle du yoga. En avril 1910, de nouveau menacé d’arrestation et en réponse à un « ordre » intérieur, il se rend à Pondicherry où, abandonnant toutes activités politiques, il se consacrera exclusivement au yoga.
Le « yoga intégral » de Sri Aurobindo, tout en rassemblant l’essentiel des expériences spirituelles du passé, offre une vision nouvelle du futur de l’humanité. La manifestation d’un nouveau pouvoir de conscience dans l’atmosphère terrestre, nommé le « Supramental », inaugure un nouveau cycle évolutif. Selon Sri Aurobindo, en effet, seul un changement radical de conscience permettra à l’homme de transformer sa nature et le monde.
La majorité de ses oeuvres ont été rédigées durant les premières années de son arrivée à Pondicherry, de 1915 à 1920. Elles offrent des exposés détaillés sur la philosophie spirituelle et le yoga, le sens véritable des Védas, des Upanisads et de la Bhagavad-Gita, traitent également de l’esprit, de la signification de la civilisation, et de la culture indienne. Enfin, elles évoquent la nature et l’évolution de la poésie. Dans « le Cycle humain », Sri Aurobindo retrace le développement et la progression de la société humaine, puis élabore sa vision d’une future vie divine sur la terre.
De son oeuvre poétique et prophétique « Savitri », sur laquelle il a travaillé jusqu’à sa mort, la Mère a dit qu’elle était la « Suprême révélation de la vision de Sri Aurobindo. »
« Les individus qui feront le plus pour l’avenir de l’humanité, seront ceux qui reconnaîtront qu’une évolution spirituelle est la destinée de l’être humain, et donc son besoin le plus profond. » – Sri Aurobindo